Contrat de Rivière Meuse Aval & affluents
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SOS Environnement Nature est désormais accessible au 1718 (pour les francophones) ou au 1719 (pour les germanophones). Ce numéro fonctionne 24h/24 et 7j/7 . Il est accessible pour tout citoyen, service d’urgence ou toute entreprise, témoin d’une situation ou d’une activité portant atteinte à l’environnement ou à la nature en Wallonie.

Site internet : http://environnement.wallonie.be/sos.htm

Action Mehaigne

Action Mehaigne

 

Sauvetage de mulettes épaisses sur la Mehaigne
Action réalisée en collaboration avec le SPW-DEMNA et le Parc naturel Burdinale-Mehaigne.

À l’annonce de travaux de stabilisation de berge au droit d’une habitation, au moyen d’enrochements, le long de la Mehaigne sur la Commune de Braives, par la Direction des Cours d’Eau Non Navigables, l’équipe du CRMA et du Parc naturel Burdinale-Mehaigne a enfilé ses wadders le 31 mai, afin d’effectuer un sauvetage de mulettes épaisses (Unio crassus).

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Cette espèce de bivalve strictement protégée (Directive 92/43/CEE du Conseil, du 21 mai 1992, concernant la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvages) est menacée de disparition en Wallonie et en Europe. Son état de conservation est jugé défavorable.

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La mulette épaisses mesure entre 5 et 9 cm et vit sur le fond des ruisseaux. Elle joue un rôle important dans l’épuration et la filtration des rivières (30 à 50 litres d’eau par jour !) et participe à l’aération du lit du cours d’eau grâce à ses mouvements verticaux. Du fait des exigences liées à son cycle de vie, elle informe également sur les caractéristiques des cours d’eau. C’est, en effet, une espèce bioindicatrice qui nous indique :

  • ⇒ La présence de certains poissons. Au stade larvaire, elle devient parasite de certaines espèces, comme le chabot (Cottus gobio), le vairon (Phoxinus phoxinus), le gardon (Rutilus rutilus), le chevesne (Squalius cephalus) et autres, en s’accrochant aux branchies. Ce parasitisme n’impacte pas la santé des poissons et permet à la mulette épaisse de se nourrir, de parcourir de plus grandes distances pour tenter de se développer dans de nouvelles zones et d’assurer les échanges génétiques entre les noyaux d’individus.
  • ⇒ La caractéristique physico-chimique du cours d’eau. Les mulettes épaisses choisissent des eaux permanentes, modérément eutrophes et présentant peu de matières en suspensions. Bien que la qualité de l’eau soit un paramètre important, les caractéristiques hydromorphologiques du cours d’eau déterminent davantage la présence de l’espèce.
  • ⇒ La qualité du substrat: fond de ruisseaux sablo-limoneux ou vaseux.

Aujourd’hui, la mulette épaisse est menacée par l’état des cours d’eau wallon, notamment à cause :

  • des rejets d’eaux usées ;
  • de la pulvérisation de produits phytosanitaires et l’épandage d’engrais agricoles ;
  • de la présence d’épicéas le long des cours d’eau, déstabilisant les berges qui à leur tour relâchent une grande quantité de sédiments ;
  • du libre accès du bétail au cours d’eau (aujourd’hui interdit, voir article sur le sujet) qui entraine le piétinement du lit du cours d’eau et des berges ;
  • des obstacles à la libre circulation des poissons-hôtes (barrage, seuils…) ;
  • du développement des populations de mammifères exotiques envahissants, en particulier le rat musqué qui en est friand ;
  • des effets du dérèglement climatique (déficit hydrique, inondations historiques, pressions liées à l’exploitation des ressources hydriques…).

Ces actions néfastes entrainent une destruction des habitats spécifiques de la mulette épaisse et une mortalité importante des juvéniles, vulnérables à la forte sédimentation, à la pollution et à l’acidification des eaux.

Les travaux prévus sur la Mehaigne, au 1er juin, auraient également eu un impact négatif sur ces mulettes épaisse braivoises, seule population reproductrice au nord du sillon Sambre-et-Meuse avec les Honnelles !

Ainsi, avec le soutien du Département de l’Étude du Milieu Naturel et Agricole (DEMNA) et du Parc naturel Burdinale-Mehaigne, 196 mulettes épaisses ont été collectées sur 75m de rivière. Ce nombre important d’individus témoigne d’une belle densité de population à cet endroit et de l’opportunité du sauvetage. Malheureusement, le reste de la zone n’a pu être prospecté à cause d’une augmentation rapide de la turbidité de l’eau et d’une profondeur trop importante qui rendait la visibilité totalement nulle.

Les mulettes collectées ont ensuite été relâchées quelques centaines de mètres en amont.

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Action Mehaigne

 

Projets de restaurations de zones humides dans le bassin de la Mehaigne
Action réalisée en collaboration avec les Communes d'Eghezée et de Wasseiges.

Le Site de Grand Intérêt Biologique (SGIB) "Les Moyères" à Ambresin

Durant le mois d'octobre 2022, un chantier de réhabilitation de l'une des dernières prairies marécageuses de la Mehaigne a eu lieu au niveau du SGIB "Les Moyères", situé à l'aval du village d'Ambresin. Ce projet est constitué de plusieurs facettes :

  • La restauration d'un cordon rivulaire avec la plantation de 506 plants d’espèces indigènes (cerisiers tardifs, saules à oreillettes et à trois étamines, sureaux noirs, aubépines à un style) sur une distance de 325 mètres, le long de la Mehaigne.
  • La création de trois mares, de 800, 450 et 500 m² et de deux vasières (10 à 15 cm de profondeur) de 700 m² au total, en pentes douces et constituées de différents paliers. Ces habitats sont favorables à la recolonisation de la faune et de la flore indigènes parfois rares comme la bécassine des marais (Gallinago gallinago) ou la sarcelle d'hiver (Anas crecca). Ces zones naturelles d'expansion de crue sont également des alliées de taille dans la lutte contre les inondations.

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Le Site de Grand Intérêt Biologique (SGIB) du Vieux Nachaux

Des travaux similaires se déroulaient à peu près au même moment sur le Site communal du Vieux Nachaux à Aische-en-Refail, Commune d’Eghezée, où cinq mares (au total 350 m²) et deux vasières (au total 100 m²) ont été restaurées et un petit ruisseau reméandré, afin de lui redonner sa structure naturelle. La vocation de ce projet est de restaurer la végétation typique des eaux stagnantes eutrophes et préserver les populations de plusieurs espèces d’intérêt déjà citées ainsi que d’autres comme la grenouille verte (Rana kl. Esculenta), le busard des roseaux (Circus aeruginosus), la grande violette (Brenthis ino), de même que d'autres espèces menacées et plus communes.

Plusieurs panneaux didactiques seront placés le long du sentier qui traverse ce SGIB pour informer les promeneurs sur la biodiversité et les habitats du Vieux Nachaux.

Le CRMA a participé à la préservation de ces sites et au suivi des chantiers financés dans le cadre du Programme Wallon de Développement Rural (PWDR), en coopération avec les propriétaires (commune et privés) et l'asbl Natagriwal.

Deux projets qui, nous l'espérons, contribueront avec de nouvelles initiatives à venir à la restauration écologique des fonds de vallées de la Mehaigne et de ses affluents.

N'hésitez pas à nous contacter si vous êtes propriétaires, exploitants ou avez connaissance d'un site qui pourrait s'y prêter !

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Suivi du franchissement par les poissons de la passe du Val Notre-Dame à Moha.

Action hors programme réalisée par l'Université de Liège et la société Profish Technology au printemps 2016

En mai 2016, l’Université de Liège, avec l’aide de quelques pêcheurs, réalisait une pêche électrique sur la Mehaigne à Moha. Les 50 poissons prélevés, appartenant à 12 espèces, ont été équipés d’un transpondeur. Objectif ? La Direction des Cours d’Eau Non Navigables du Service Public de Wallonie a chargé la société Profish Technology d’évaluer le fonctionnement de la passe à poissons située au Val de Notre-Dame. Celle-ci doit permettre aux poissons de la Mehaigne de contourner la centrale hydroélectrique  mise en service en juin 2012 à cet endroit fournissant une bonne partie des besoins en électricité de l’internat du même nom.

Pour ce faire, 4 antennes ont été installées sur le fond de la rivière : à l’aval de la centrale, dans le bras de rivière contourné, à la sortie et à l’entrée de la passe à poissons. Les transpondeurs dont ont été équipés les poissons sont des micro-puces capables de renvoyer le signal unique émis sous forme d’ondes magnétiques par les antennes. Ces dernières sont reliées à un ordinateur qui détecte et enregistre le passage des poissons marqués à proximité de celles-ci.

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Photo 1 - Antenne ©Profish Technology

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Photo 2 - Transpondeurs ©Profich Technology

En plus de ce dispositif, un détecteur muni d’une caméra a été installé au niveau de l’antenne située à l’aval afin de compléter les informations recueillies.

Sur les 50 poissons marqués, 33 ont été détectés au cours de la période d’étude qui s’est terminée le 28 juin 2016. Les deux tiers de ces individus l’ont été dans le bras de rivière contourné et sont pour la plupart, Barbeau et Chevaine mis à part, des espèces caractéristiques des zones calmes de nos cours d’eau.

Ce pourrait être dû à une faible attractivité pour les poissons du bief de la centrale hydroélectrique voire de l’entrée de la passe à poissons, ou au contraire à une forte attractivité du bras de rivière contourné.

5 poissons marqués appartenant à 3 espèces aux capacités de nage assez différentes (3 Barbeaux, 1 Carpe et 1 Gardon) ont franchi la passe au cours de la période de fonctionnement du dispositif de suivi et au moins 2 (1 Carpe et 1 Chevaine) l’ont tenté sans y parvenir.

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Photo 4 - Compteur ICHTYOS ©Profish Technology

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Photo 5 - Centrale hydro Val Notre-Dame ©GAL Burdinale Mehaigne

Ces résultats doivent être nuancés car le nombre de poissons concernés par ce suivi est faible. La période d’étude assez tardive a pu se traduire chez les poissons marqués par une faible impulsion migratoire. De plus, elle a été marquée par une crue qui a temporairement perturbé les mesures.

Le compteur équipé d’une caméra a quant à lui permis de recenser 131 poissons de plus de 10cm (le dispositif ne permettant pas de détecter les individus plus petits) appartenant à 9 espèces, le Chevaine, la Brème et le Gardon, comptant pour près de la moitié d’entre eux. Des Brochets et des Carpes de belle taille ont été observés, de même qu’un Sandre. 16 poissons marqués ont également transité par le compteur.

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Action Mehaigne

 

Restauration d’un cordon rivulaire en bordure de la Mehaigne et du ruisseau de Mohéry à Moxhe Action réalisée par la ville d'Hannut.

Avec l’entrée en vigueur du décret du 4 octobre 2018, l’article D.42.1 du Code de l’eau prévoit notamment que « les terres situées en bordure d'un cours d'eau non navigable à ciel ouvert et servant de pâture, [soient] clôturées au plus tard le 1er janvier 2023 de manière à empêcher toute l'année l'accès du bétail au cours d'eau ».

En effet, l’accès du bétail au cours d’eau entraine de nombreuses conséquences négatives ayant un impact direct sur l’environnement telles que :

  • la destruction du couvert végétal des berges et ripisylves* ;
  • l’accentuation du phénomène d’érosion ;
  • le piétinement qui transfère le sol des berges vers le cours d’eau ;
  • l’enrichissement trop important, avec l’apport de sédiments ;
  • la transmission de maladies (infections, bactéries).

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Dans ce contexte et avec la volonté de restaurer les berges de la Mehaigne et du ruisseau de Mohéry, une ripisylve a été plantée et une clôture a été rénovée et placée au-delà de la distance légale pour, entre autres, protéger les plants. Ce projet a été mené à bien par la Ville de Hannut en coopération avec Natagriwal et le Contrat de Rivière Meuse Aval. Plus de 1.000 plants (aulnes glutineux, cerisiers à grappes, saules à oreillettes et à trois étamines, sureaux noirs, viornes obier et noisetiers), issus de pépinières locales et, dans la mesure du possible, d’origine certifiée wallonne, poussent désormais le long des berges de ce cours d’eau, sous la forme d’un cordon rivulaire.

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Un cordon rivulaire est un fragment linéaire boisé, buissonnant en milieu agricole, croissant le long des cours d’eau. Il s'agit d'un habitat naturel d'intérêt communautaire dont le statut en Wallonie est considéré comme dégradé.

Plusieurs chicanes et systèmes de franchissement ont également été installés permettant l’accès aux berges tant pour les pêcheurs que pour les promeneurs. Enfin, et même si nous nous trouvons le long d’un cours d’eau, un paillage a été envisagé pour protéger les plants des sécheresses printanières que nous connaissons depuis ces dernières années.

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Ce projet, financé par le Programme wallon de Développement Rural (PwDR 2014-2020) et l’Union européenne (FEADER), entre dans le cadre du projet LIFE BNIP (Belgian Nature Integrated Project) qui vise, en partie, à restaurer et/ou créer 60 km de cordon rivulaire en zone agricole en Wallonie.

*Ripisylve : formation boisée qui occupe naturellement les espaces riverains des cours d’eau, à l’interface entre les lits majeur et mineur. Son fonctionnement est influencé par la proximité d’un cours d’eau, notamment à travers les processus d’inondation et d’érosion – déposition. De ce fait, sa composition en espèces est particulière.

Les principaux services écosystémiques associés à la ripisylve sont les suivants :

  • contrôle de l’érosion ;
  • lutte contre les inondations ;
  • protection de la qualité de l’eau ;
  • augmentation de la biodiversité des zones riveraines ;
  • productivité et diversité de l’écosystème aquatique ;
  • structuration du paysage.

(Guide de Gestion des ripisylves, SPW).

POUR PLUS D'INFOS :

Code de l’Eau - Wallonie : Code de l'Eau coordonné (wallonie.be)

L’interdiction de l'accès du bétail aux cours d'eau participe à la mise en œuvre de la Directive cadre sur l'Eau (2000/60/CE) : Directive 2000/60/CE du Parlement européen et du Conseil du 23 octobre 2000 établissant un cadre pour une politique communautaire dans le domaine de l'eau - Légifrance (legifrance.gouv.fr)

Guide de Gestion des ripisylve, SPW : Guide d'entretien des ripisylves (meuseaval.be)

Life BNIP https://www.life-bnip.be/fr/

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Création d'un sentier de promenade le long de la Mehaigne à Moxhe.

Action hors programme réalisée par l'asbl Moxhe au Fil de l'Eau en mai 2019

Le 19 mai dernier, l’asbl Moxhe au Fil de l’Eau, organisatrice des balades en barque sur la Mehaigne, inaugurait un sentier de promenade long d’environ 1km sous le nom de Sentier de la Mouhagne.Le 19 mai dernier, l’asbl Moxhe au Fil de l’Eau, organisatrice des balades en barque sur la Mehaigne, inaugurait un sentier de promenade long d’environ 1km sous le nom de Sentier de la Mouhagne.

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Photo 1 - Sentier de la Mouhagne

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Photo 2 - Sentier de la Mouhagne

Cet événement est l’aboutissement d’un long travail des bénévoles de l’association mené depuis 2017 dans le cadre du Plan Communal de Développement de la Nature, en collaboration avec la ville de Hannut, les propriétaires et exploitants agricoles des parcelles concernées, la pépinière domaniale de Marche-les-Dames et la Province de Liège.

Pour ce faire, près de 200 piquets de clôtures, 1800 plants de haie et plançons de saule et 3 caillebotis en bois auront été nécessaires.

Le sentier ainsi aménagé permet aux promeneurs de relier le Pont de la Solive au Sentier de la Meunerie, en cheminant entre des prairies inondables de grand intérêt biologique et un tronçon de la Mehaigne préservé. Les clôtures installées empêchent également le bétail d’accéder à la rivière. Deux panneaux d’informations complètent le dispositif dans l’objectif, poursuivi par l’association, de sensibiliser tant les habitants du village que les visiteurs à l’importance de ce patrimoine et à la nécessité de sa protection.

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Photo 4 - Sentier de la Mouhagne

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Photo 3 - Sentier de la Mouhagne